En 1960, la ville d’Agadir est touchée par un tremblement de terre. La kasbah (« ville fortifiée » en arabe) située sur la colline, est complètement détruite et le site abandonné. Agadir Oufla (« Agadir le Haut » en arabe) est un lieu stratégique, et sensible quant à la notion de patrimoine culturel. C’est dans ce contexte que le projet associe la construction d’un mémorial comme lieu de recueillement à la mémoire des victimes et celle d’un musée d’archéologie retraçant l’histoire de la ville. Le bâtiment est composé d’une géométrie simple, comme un abri ouvert çà et là sur la nature. Son horizontalité lui permet de s’inscrire harmonieusement dans le paysage. Le dépouillement extrême et la grande sobriété des espaces se réfèrent à l’architecture traditionnelle berbère. Le mémorial intègre les vestiges de l’ancienne muraille : il la suit, la contourne, jusqu’à s’en détacher complètement.